
Surprise ! Voilà de longues semaines que l’on gardait le secret. Ce qui, vu la situation actuelle Coronavirus/lockdown/isolement n’a pas été très difficile. Je suis donc heureuse d’annoncer qu’on attend un deuxième bébé pour mai 2021 ! On avait vraiment envie que nos enfants ne soient pas trop éloignés en âge et cet été j’ai eu le déclic. J’ai enfin mis de côté cette terreur de l’accouchement et du post partum qui me suivait depuis Lazare pour accepter et même vouloir replonger dans la maternité une seconde fois.
Inutile de dire que je mise tout sur le fait qu’il paraît que pour le deuxième tout est plus simple. Pour l’accouchement d’abord puisque la voie a déjà été « tracée » si on peut dire. Pour le post partum ensuite, car maintenant je SAIS. Je sais à quoi m’attendre et je sais comment me préparer. Alors allons-y gaiement !
Ce premier trimestre de grossesse pour bébé n°2 a été bizarrement à la fois plus difficile et plus serein que pour Lazare. Je reviens avec toi sur ces quelques semaines.
« Batterie faible, veuillez la recharger »
Comme pour Lazare je suis tombée enceinte très rapidement. Cet été on s’est aperçu que si on souhaitait que les enfants aient deux ans d’écart, le compteur avait commencé à tourner. Pour la seconde fois, le test de grossesse était positif à peine quelques jours après qu’on ait pris la décision de se lancer dans cette nouvelle aventure. Je suis consciente que nous avons eu une chance incroyable et j’en ressens de la gratitude tous les jours.
Au moment où je suis tombée enceinte, début septembre 2020, je me sentais très bien dans mon corps. Cela faisait plusieurs mois que je pratiquais tous les deux jours ma séance de yoga vinyasa de 1h30. Je n’avais jamais été aussi souple ni ne m’étais jamais sentie aussi bien. Les vacances avaient été une succession de superbes moments en famille entre l’Italie et la France (Côte amalfitaine puis Alpes françaises et Charente-Maritime). J’avais repris deux kilos de « plaisir » comme je les appelle mais je me sentais super bien et en pleine forme pour attaquer la rentrée.
J’ai senti presque immédiatement que j’étais enceinte, à de petits signes infimes : odorat un peu plus développé, légères nausées. Et ce, dès la 2 SA (semaines d’aménorrhée = à partir du premier jour des dernières règles). C’est comme ça qu’on désigne les semaines de grossesse dans le jargon. Il y en a donc 41 en tout pour compléter une grossesse.
J’ai quasi immédiatement arrêté le yoga. Pour deux raisons : la première c’est que je ne sais jamais quels mouvements sont recommandés ou non pour une femme enceinte. Je ne voulais pas risquer de mettre cette grossesse en danger. La deuxième, c’est que je n’avais tout simplement plus envie.
Au fil des semaines la fatigue, (la fameuse !) s’est installée. Je me suis mise à faire des siestes mais c’était un peu n’importe quoi. Je dormais trop longtemps la journée et ensuite je passais de très mauvaises nuits. Du coup, je me suis retenue de dormir mais un énorme coup de barre me terrassait immanquablement vers 16h. Pile au moment où je vais chercher Lazare à la crèche. Pas du tout timing friendly. Car ensuite je devais gérer le parc, le bain, le dîner (de Lazare et le nôtre) et le biberon ainsi que le coucher tout en ayant juste envie d’une chose : dormir.
Résultat, quand Lucas rentrait du travail, on dînait en quelques minutes et j’allais me mettre au lit à 21h. Gérer la fatigue de début de grossesse avec un bambin qui demande toute son attention a été très éprouvant.
Succomber à ses envies de grossesse ou garder la ligne ?
Au niveau de l’alimentation, depuis plus d’un an maintenant je me cale sur mon rééquilibrage alimentaire pour gérer mes apports quotidiens et l’équilibre de mes repas. Au début de la grossesse, RAS, je continuais de manger normalement. Pour pallier au coup de barre de 16h je faisais bien attention à prendre mon encas : chocolat noir 70%, amandes et fruit. Tout allait bien j’étais même plutôt contente de me tenir à ma routine alimentaire sans problème.
« À partir de la sixième semaine de grossesse, tout a foiré. »
Et puis à partir de la 6SA tout a foiré. Depuis quelques jours déjà les nausées se faisaient de plus en plus tenaces. Pas vraiment le matin car j’ai l’habitude de petit-déjeuner tôt. Mais dès 10h et jusqu’à l’heure du déjeuner, ainsi qu’en fin de journée. La seule façon de les stopper était alors de manger. Je résistais de toutes mes forces pour ne pas grignoter. De toute façon rien de me faisait envie chez moi. Jusqu’au moment où j’avais envie d’un aliment ou d’un plat en particulier de façon obsessionnelle. L’encas de 16h ne me suffisait plus. Je commençais à avoir des vertiges régulièrement.
Je me suis donc mise à me cuisiner des encas « sains » : houmous maison, muffins vegan, fruits, chocolat noir. Tout en me limitant au strict nécéssaire sur les quantités de façon à ce que ça stoppe les nausées sans pour autant abuser.
« Pour moi, chaque repas est une fête. »
Au niveau des repas je n’avais plus envie de rien non plus sauf d’un truc en particulier. Cela m’a beaucoup déconcertée car ce n’était pas le cas pour Lazare et je suis d’habitude une grande gourmande. Pour moi chaque repas est une fête. Heureusement, Lucas qui est passionné de cuisine a pris le relai. Il prenait chaque envie de plat comme un défi personnel : curry indien, kebab maison, viande rouge, etc (alors qu’habituellement je ne mange quasi jamais de viande !). Moi qui suis fan de la cuisine italienne je n’avais aucune envie d’en manger. Too bad me diras-tu quand on vit en Italie.
À partir de la 9 SA ça a encore plus dérapé. Alors qu’avant j’arrivais à maîtriser ce que je mangeais en quantité, cette semaine-là une faim dévorante m’a prise de court. J’avais envie de ne manger que des plats « comfort food« et bien français alors qu’ils ne font JAMAIS partie de mes recettes habituelles : gratin dauphinois, burger maison, hachis parmentier, poireaux au jambon, knackis au vermicelle (WTF?) et pommes de terre sous toutes les formes. Des plats de mon enfance dans le Nord de la France 💛. #régression
Dans l’ensemble j’ai fait un 80/20 : 80% de nourriture saine et équilibrée et 20% de nourriture plus riche pour satisfaire mes envies de grossesse. Durant ce premier trimestre, je n’ai pris que 4 kilos. Mais c’est après que ça se gâte.
Changements physiques
Pour ce qui est de l’apparence j’ai presque immédiatement pris de la poitrine. À tel point que le haut de mon dos, sur sa partie gauche s’est complètement bloqué ! Ça ne m’était jamais arrivé. J’ai du me rendre chez l’osthéo qui m’a arrangé ça en une séance. Ouf ! Je me voyais déjà vivre toute la grossesse à moitié bloquée. La taille de ma poitrine s’étant encore agrandie au cours de la SA 9, j’ai ressorti les soutiens-gorge de ma première grossesse. L’avantage avec baby 2 c’est qu’on est déjà équipée.
Lucas trouve que mes cheveux sont plus beaux et plus volumineux mais je ne vois pas personnellement de différence car ils sont déjà très épais d’habitude. Les poils repoussent à une vitesse folle par contre. À mon grand dam j’ai du annulé mes séances d’épilation définitive car ce n’est pas recommandé pendant la grossesse. Du coup je n’en suis qu’à 2/10. Pas assez pour faire une vraie différence et le rasoir est redevenu mon meilleur ami. Enfin, tant que je vois encore mes pieds.
Pour ce qui est du ventre, j’ai abandonné à regret mes jeans habituels dès la 4 SA. Deux semaines plus tôt que lors de ma première grossesse. C’est vrai que pour le deuxième bébé le ventre apparaît plus rapidement. Comme si le corps savait déjà ce qu’il avait à faire et qu’il n’avait pas de temps à perdre. Dans un premier temps je n’ai porté que des robes (sans collant évidemment). Je me sentais très à l’aise. Et puis le temps s’est rafraîchi, même pour moi. Les italiens sortaient déjà en doudoune depuis plusieurs semaines mais moi, tant qu’on ne passe pas sous les 15 degrés, je n’envisage pas les collants/jeans. #chtiforever
J’ai fini par ressortir mes jeans de grossesse à contrecoeur. C’est le genre de trucs que tu es pas super heureuse de retrouver et bien contente de quitter !
Même si je n’avais que peu de ventre, dès la 6 SA je ne pouvais plus dormir sur le dos, ma position de prédilection. Me revoilà donc dans la position du foetus, sur le flanc gauche évidemment, le seul qui libère le coeur en empêchant l’utérus de peser dessus et favorise la digestion. Avec un coussin entre les jambes pour rééquilibrer le bassin, c’est LA position idéale de la femme enceinte pour dormir. En tout cas, c’est parti pour 8 mois comme ça.
Le rouleau compresseur émotionnel
Si j’avais vécu ma première grossesse de façon plutôt linéaire et détendu, c’est tout à fait différent concernant celle-ci. Il y a eu des jours de véritable « bad« . Des jours comme je n’en ai jamais connu. Des jours où toute autre activité que rester sur mon canapé demande une énergie d’outre tombe. Des jours où je vois tout en noir cauchemar. Où rien ne va et où ça finit inévitablement en crise de pleurs. La grossesse ça peut être très violent parfois. Je pense que les hormones y étaient pour quelque chose mais également la situation avec le covid, les confinements à répétition et l’absence de perspectives. D’un caractère égal et positif habituellement, peu encline à la dépression et à la rumination, je ne me reconnaissais plus.
« Le struggle est réel. »
Lucas non plus d’ailleurs, il ne savait plus quoi faire pour me remettre sur les rails. Seuls les câlins de mon fils avaient le pouvoir de me redonner le sourire. Heureusement, il n’y en a pas eu tant que ça, des mauvais jours. Mais le « struggle » est réel.
« Les papas ne sont pas acceptés pour les rdv de suivi de grossesse, échographies incluses. »
Et puis, on s’est rendu à l’hôpital pour faire la première échographie et là c’était le rouleau compresseur émotionnel. On nous signifie dès le hall d’entrée que les papas ne sont pas acceptés pour les rdv de suivi de grossesse, écho incluses. Pour cause de covid évidemment. Moi, naïve, je n’avais même pas imaginé que ce fût possible. Il n’en fallait pas plus pour me mettre dans un état pas possible. J’ai fait demi-tour, j’étais prête à ne pas faire cette échographie. Jamais je n’avais imaginé vivre ces premiers instants magiques seule.
Lucas m’a raisonné et j’ai finalement accepté d’y retourner. Je l’ai appelé en visio mais ça n’a rien à voir. Les échographies c’est le moment pour les papas de participer à la grossesse, de prendre conscience de ce qui se passe. Devoir le laisser dans le hall a été vraiment difficile. J’étais partagée entre le bonheur d’entendre et de voir ce petit coeur qui battait et le déchirement d’avoir à vivre ça toute seule. Je n’en ai pas profité comme je l’aurais du.
Malheureusement, je n’étais pas au bout de mes peines, les rdv de suivi de grossesse à l’hôpital se succédaient et se ressemblaient. J’avais l’impression d’être un numéro à l’usine. Tout ça a énormément joué sur mon deuxième trimestre.
Des nouveaux projets
Une nouvelle grossesse c’est aussi une nouvelle fois la vie qui est chamboulée. Ça pousse à faire des projets. Premièrement, notre appartement va devenir vraiment trop petit. Pour l’instant, nous n’avons qu’une chambre. On s’en accommodait plutôt bien jusqu’ici avec un enfant. Mais la perspective de devenir parents au carré nous a motivé. Actuellement en location, on en a marre de payer un loyer. On aimerait investir dans un appartement à acheter pour installer notre famille qui s’agrandit. On s’est donc lancé en parallèle de tout ça dans les visites d’appartement et les rdv à la banque.
Et puis comme deux projets finalement ce n’est pas grand chose #lol, cette seconde grossesse m’a fait prendre conscience de mon envie d’entreprendre. Je suis installée en freelance mais j’aimerais vraiment avoir mon propre business. Du coup les idées bouillonnent dans ma tête et j’ai du pain sur la planche. Je t’en dirais plus sur ce dernier projet lorsqu’il se précisera.
Bref, durant ce premier trimestre de deuxième grossesse j’ai connu des hauts et des bas dont je me suis toujours remise. Parfois il faut juste se dire que c’est un jour sans et le lendemain, on se réveille plein de motivation. Les hormones c’est assez dingue ce que ça te fait faire ! Dans l’ensemble, j’ai quand même vécu ce premier trimestre plus sereinement car ce n’est pas la première fois que ça m’arrive d’être enceinte et le fait de savoir ce qui m’attend aide beaucoup à relativiser.
J’espère que cet article t’a plu ☺️. Avec toutes ces péripéties et ce rodéo d’émotion j’ai eu du mal à me consacrer au blog. J’ai pourtant plein de nouveaux articles en tête. J’espère que le deuxième trimestre sera plus calme pour pouvoir reposter régulièrement.
À très vite ici ou sur Insta !
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