
Le deuxième trimestre c’est bien connu, c’est les shining months de la grossesse. C’est l’heure de gloire de la femme enceinte : son ventre commence à se voir et tout le monde se met à faire attention à elle et à son bien-être. En général, la peau est radieuse et les cheveux brillants. Physiquement, le joli ventre adoucit la silhouette sans encore trop l’alourdir et on a une énergie du tonnerre.
C’était grosso modo mon état d’esprit, à un détail près : l’apparition inopinée de crises d’angoisse.
Les Shining Months
Le deuxième trimestre de grossesse comprend les mois 4, 5 et 6, après la période de gros chamboulements hormonaux du premier trimestre et avant l’alourdissement inévitable et la fatigue du dernier trimestre. C’est pour ça qu’on les appelle les « shining months », des mois où on brille de l’éclat de la vie qu’on porte. C’est le meilleur moment de la grossesse. Grâce aux hormones, en général, on bénéficie du « pregnancy glow » : une belle peau lisse et éclatante, des cheveux plus épais et brillants et une forme olympique. Envolés la fatigue et les moods et envies bizarres du 1er trimestre !
Je suis entrée dans ces trois mois de très bonne humeur puisque c’était les fêtes de fin d’année. On avait prévu de rentrer trois semaines en France pour profiter de nos familles. On a fêté Noël entre Lille et Metz, puis la semaine du Nouvel An avec mes parents à la montagne.
De toute façon grossesse + restrictions dûes au covid, je n’avais pas prévu un nouvel an de folie furieuse. J’étais même au lit avant minuit #nojoke. Mais quel bonheur de profiter des amis et de la famille !
Au niveau forme, je me suis remise au yoga, prénatal cette fois grâce à l’application de DelicouslyElla. Elle y propose un contenu de haute qualité pour un prix vraiment ridicule ($0.99/ mois). On y trouve des centaines de recettes veggie ET appétissantes, des podcasts très inspirants et des vidéos de yoga à faire chez soi. Celles-ci sont très bien faites : à la fois dynamiques et relaxantes. Je me fais ma séance de 20 min tous les jours et ça fait un bien fou. Par contre, toute l’app est en anglais.
Malheureusement, covid oblige, la piscine que j’avais tant aimé fréquenter pendant ma première grossesse est fermée depuis des mois. Du coup j’essaye de marcher dès que je peux pour rester active mais la sensation de flotter dans l’eau avec mon gros ventre me manque.
La grande annonce
On me demande souvent comment on a annoncé à Lazare l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille. Étant donné qu’il est très jeune (même pas deux ans) c’est assez compliqué de lui expliquer avec des mots. Même si on est d’accord pour dire qu’il « sent » qu’il se passe quelque chose. À cet âge-là, ils comprennent mieux par l’image. Ma mère lui a offert des petits livres qui racontent l’histoire d’une famille qui s’agrandit. Il a beaucoup aimé « Renardo attend un petit frère« .
On a attendu que le ventre apparaisse pour lui en parler pour la première fois. Depuis, on lui répète régulièrement qu’il y a un bébé à l’intérieur et il lui fait souvent des bisous ou des caresses. À part ça, on a des amis que l’on voit souvent qui ont un petit bébé et Lazare est très intéressé et attentionné avec lui. On se dit que c’est plutôt bon signe pour la suite !
Concernant nos familles, on a du leur annoncer via un apéro zoom. Je ne sais pas si c’est parce que c’est le deuxième ou l’effet annonce virtuelle mais le moment a été beaucoup moins émouvant. Pour avoir vécu une grossesse avant covid, la comparaison fait mal. Je tire mon chapeau à tous les parents qui ont accueilli leur enfant pendant cette période vraiment compliquée d’un point de vue logistique et mental. 💟
Des projets en pagaille
Côté pro, ces quelques mois ont été très productifs pour moi. J’ai décroché des contrats en tant que freelance intéressants et je me suis lancée dans ces challenges avec joie. D’autant que je ne ressentais plus la fatigue terrible du premier trimestre.
Côté perso, la recherche d’appart avait bien avancé puisque début décembre nous avions signé un compromis de vente ! On avait enclenché dans la foulée la machine pour faire la demande de crédit à la banque. Il ne restait plus qu’à prendre mon mal en patience le temps de l’étude de notre dossier. J’essayais de ne pas trop me projeter pour ne pas être déçue si jamais ça ne devait pas se faire mais j’ai quand même bien rempli mon tableau Pinterest d’inspi déco. Imaginez, mon premier appartement enfin à moi, le rêve !
Évidemment, toute cette histoire a été riche en rebondissements. Je vous ferais un article sur l’achat d’un bien immobilier en Italie pour vous raconter nos péripéties !
Enfin, je m’en voulais de ne pas prendre le temps de faire des photos de mon ventre et de ne pas penser à mon bébé à venir. J’ai donc décidé de m’organiser un shooting photo de grossesse (ce que je n’avais pas fait pour la première grossesse), afin d’avoir des souvenirs de ce moment qui paraît si long quand on le vit mais qui en fait passe si vite. Évidemment, je partagerais le résultat ici, et si vous me connaissez un peu, attendez-vous à des photos hautes en couleur 🌈 !
Un mois de janvier morose
En janvier, on est rentré à Milan. Le froid et la morosité de ce mois qui n’en finissait pas ont été très durs à vivre après la chaleur des fêtes. Je suis retournée à l’hôpital pour mon suivi et je me suis sentie à nouveau comme un numéro. Pour un rdv random : 1h30 d’attente pour un entretien avec la gynéco expédié en 10 min. Elle a juste eu le temps de me peser et de me faire la leçon parce que j’avais « trop » grossi, par rapport à la courbe règlementaire. Elle m’a refilé un régime strict à suivre et ciao, bye.
« Je pensais que tout ça était derrière moi mais il faut croire que mon subconscient n’était pas de cet avis. »
Parallèlement, je réalisais que l’accouchement approchait. Alors que j’avais réussi à faire l’autruche pendant le premier trimestre à ce sujet, ce n’était plus le cas désormais. Je pensais de plus en plus à l’échéance qui arrivait et les souvenirs de l’accouchement de Lazare refaisaient surface. Je croyais que tout ça était derrière moi mais il faut croire que mon subconscient n’était pas de cet avis.Il était hors de question que je revive la même chose.
Pour mon premier accouchement, j’avais vraiment eu l’impression de le subir : déclenchement de l’accouchement sous produit chimique en intraveineuse, péridurale malgré moi pour supporter les douleurs trop fortes et trop longues du déclenchement (23h de travail quand même), etc. En plus, j’avais détesté l’ambiance ultra médicalisée de l’hôpital. Je la trouvais tellement agressive et en total contradiction avec l’ambiance qui doit régner autour d’une femme en train d’accoucher.
Mais comment prendre une direction différente ? Comment mieux me préparer ?
L’apparition des crises d’angoisse
Je me sentais bloquée, seule et démunie face à ce qui allait de nouveau m’arriver. Pendant mes rdv de suivi à l’hôpital, comme je l’ai dit, je n’avais pas le temps de poser mes questions, d’être rassurée. J’étais expédiée en quelques minutes. Résultat : l’angoisse montait et finalement, les crises sont apparues. Pleurs incontrôlables, difficultés à respirer et à m’exprimer, brouillon dans ma tête et sentiment terrible de peur et de solitude. Voilà ce que j’ai vécu, à plusieurs reprises pendant cette période.
Parfois, ça me prenait au moment du coucher et ça ne s’arrêtait pas avant plusieurs heures. Finalement, alors qu’on passait une semaine de vacances fin février avec des amis à la montagne, j’ai mis des mots sur ce qui n’allait pas. Mes copines mamans, et, plus extraordinaire encore, mes copines non mamans présentes ont été d’une écoute incroyable. Grâce à elle, j’ai compris qu’il fallait absolument que je recherche du soutien quelque part pour mieux préparer ce deuxième accouchement.
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